Le préfet des PO à introduit auprès du tribunal administratif de Montpellier une requête en annulation de la délibération prise par la ville d'Elne au conseil municipal du 21 avril dernier. Cette délibération modifie le règlement intérieur et permet à chaque conseiller municipal qui le souhaite de lier ses délibérations en catalan à condition que celles-ci soient immédiatement traduites en français in-extenso. Ainsi l’État qui codirige l’office public de la langue catalane (avec le Département et la Région) dont l’objectif majeur est de promouvoir la culture et l’usage de la langue catalane dans l’espace public, l’État qui vient de signer une charte avec le Département s'engageant à créer les conditions pour que dans les dix ans chaque élève qui le souhaite puisse apprendre le catalan à l’école, redoute que ( je cite les conclusions de la requête ) : « tout élément susceptible de mettre à mal les principes fondamentaux de la République et la hiérarchie entre langue officielle et langues régionales, doit s’analyser comme un élément de revendication d’une identité culturelle qui ne doit pas prospérer dans les assemblées délibérantes des collectivités… ». Le représentant de l’État qui considère que parler catalan au conseil municipal d'Elne est dangereux pour la République, c'est grave et c'est une faute; Quel aveu de faiblesse pour la République française si la simple possibilité de parler catalan dans un hémicycle d'une commune de 10000 habitants dans les Pyrénées Orientales la fait vaciller. Nous pensons au contraire qu'une république n'est jamais aussi forte que quand elle est capable de s'ouvrir et quand elle fait de sa diversité culturelle et linguistique une force, un atout, plutôt qu'un handicap.
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