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Le discours du maire pour la célébration de la victoire contre les nazis et leurs alliés.




Chères concitoyennes, chers concitoyens

Nous sommes réunis aujourd’hui, comme chaque 8 mai, pour honorer la mémoire de celles et ceux qui ont combattu et vaincu la barbarie nazie; pour saluer le courage des soldats, des résistants, des civils tombés pour que vivent la liberté, la justice et la paix.

 

En 1945, le monde sortait exsangue d’un conflit mondial qui avait fauché plus de 60 millions de vies humaines dont 600000 dans notre pays. 60 millions de frères, de sœurs, de mères, de pères, de grands-pères et de grand-mères, d’oncles, de tantes ou de cousins, à l’image de celles et ceux qui vous entourent, ont été tué ente le 1er septembre 1939 et le 8 mai 1945. 60 millions de morts! Soit un pays comme la France rayé définitivement de la carte du monde.

Ce fut une victoire, oui, mais une victoire douloureuse, arrachée au prix de sacrifices immenses.

Derrière chaque nom gravé sur nos monuments aux morts, derrière chaque résistante et chaque résistant anonyme ou connu mort au combat, sous la torture ou fusillé, derrière chaque déporté juif, communiste, franc maçon, homosexuel, qu’il soit revenu ou pas des camps de la mort, il y a une histoire, une famille brisée, un avenir volé.

Paul Eluard, un des grands poètes de la résistance l’a écrit : « Si l’écho de leurs voix faiblit, nous périrons.» Notre devoir de mémoire n’est pas un exercice figé, mais un engagement vivant pour défendre les valeurs qu’ils ont portées.

Aujourd’hui, alors que la guerre frappe à nouveau aux portes de l’Europe, alors que les bruits de bottes résonnent en Ukraine, en Palestine, au Soudan et ailleurs, nous ne pouvons commémorer le 8 mai sans penser aux souffrances actuelles, à ces populations civiles prises en étau, à ces enfants privés d’enfance, à ces morts civils et militaires, à ces massacres qui ne sont pas tous traités de la même manière par nos dirigeants et par la presse, notamment en Palestine ou en Afrique.

 

Albert Camus nous rappelait que « la paix est le seul combat qui vaille d’être mené ».

La paix n’est jamais acquise. Elle se bâtit dans les cœurs, dans les actes, dans les décisions politiques, et surtout dans la solidarité entre les peuples.

 

Je veux garder au cœur l'héritage de celles et ceux qui ont résisté à l'oppression et lutté pour un monde plus juste.

Nous savons que la paix ne se décrète pas : elle se construit par la fraternité, par la justice sociale, par la coopération internationale.

Jean Jaurès l’avait dit avec force : « L’humanité est maudite si, pour faire preuve de courage, elle est condamnée à tuer éternellement. »

 

Aujourd’hui plus que jamais, il est de notre devoir de nous souvenir. Non pour cultiver la haine, mais pour nourrir l’espoir.

Le souvenir est un rempart contre l’oubli, et l’oubli est le terreau de la barbarie.

Alors que les tensions s’exacerbent, que la xénophobie et le racisme gagnent du terrain, que la misère pousse encore trop de gens dans les bras de l’extrême droite.

Alors qu’il est inquiétant et même effrayant de voir le monde dirigé par des Trump, des Poutine, des Orban, des Kim Van Jong, des Méloni, des Milei, des Erdogan, des Netanyahu et autres ayatollahs…

Alors que des nazillons, révisionnistes de tout poil, adeptes de Soral et de Benedetti. Pire encore, adeptes d’Hitler, Franco ou Musssolini, tentent de séduire les électrices et électeurs en avançant masqués, y compris dans notre commune, même si visiblement ce matin ils n’ont pas trouvé le chemin de la mairie et donc n’ont pu profiter des poèmes et des chants en l’occurrence “le chant des partisans” interprété par les CM2 de Joseph Neo.

Oui! à l’heure où tout cela arrive, ne laissons pas faiblir l’écho de leurs voix et souvenons nous de la phrase du dramaturge allemand anti-nazi, Bertold Brecht : “Il est encore fécond le ventre du quel est sortie la bête immonde!” et reprenons ensemble le serment qu’avaient fait les rescapés de Buchenwald le 19 avril 1945 sur la place d’appel de ce même camp d’extermination. A tous leurs camarades morts en déportation, ils ont promis que leur martyr ne sera jamais oublié, et qu’ensemble, jusqu’au bout, les survivants combattront les fléaux que sont pour l’humanité : le fascisme, l’antisémitisme, le racisme et la haine de l’autre

 

En ce 8 mai 2025, 80 ans après, le meilleur moyen de ne pas oublier les larmes, les luttes, les bléssés, les veuves, les orphelins  les morts, est d’affirmer notre attachement aux valeurs de paix, de solidarité, d’humanité et de dire ou redire avec force, pour aujourd’hui et pour demain les derniers mots du serment des déportés survivant :

Plus jamais ça !

 
 
 

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ELNE COMM'UNE
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