Il est des jours comme ça où un maire se sent orgueilleux d'inaugurer deux expos, qui font partie du concept "Tour de Babel des arts" lancé par le musée de Collioure et sa conservatrice Claire Muchir qui a eu la bonne idée d'y associer la ville d'Elne et son musée Terrus. Le premier de ces évènements avait lieu à Collioure samedi 11 juin à 11H, le second à Elne le même jour à 18H. Nicolas Garcia saluait l'accrochage des œuvres, le talent, l'existence de Virgilio Vallmajo, entouré de nombreux adjoints, de son collègue Guy Llobet, maire de Collioure, de Claire Muchir et du propre fils de l'artiste Michel Batlle qui a prêté nombre d’œuvres. L'édile illibérien ne cachait pas sa joie de revoir autant de monde et une telle exposition au Musée Terrus, tombé en désuétude ces dernières années un peu à cause de la pseudo affaire des faux tableaux beaucoup à cause de la covid. "Ce premier partenariat avec Collioure autour de nos musées ouvre de belles perspectives d'avenir!" lance le premier magistrat vers un public fourni, en remerciant son alter ego colliourenc, qui se dira surpris par la taille et la qualité de ce musée"On n’a pas l'équivalent à Colllioure!". L'exposition de ce peintre surdoué, au destin tragique, est belle, magnifique, prenante."Un homme que l'on souhaiterait rencontrer" ajoute Nicolas Garcia, avant de poursuivre : "Virgilio Vallmajo, est né à Olot en 1915, connait la Retirada en 1939 mais souffrant de la tuberculose il atterrit directement à l’hôpital de Montauban, ville où est enterré Manuel Assaña, dernier chef de gouvernement de la République Espagnole. L'anarchiste séduit la bonne sœur qui est aussi son infirmière, elle quitte les ordres par amour, il découvre la peinture en France et meurt à 32 ans de cette terrible maladie". "Virgilio est probablement le moins connu des peintres qui sont passés à Collioure, mais certainement pas le moins talentueux" affirme Claire Muchir. Personne n'en doutera vu la puissance et la qualité de son œuvre développée en 7 ou 8 ans seulement. Dieu seul sait à quel niveau de perfection Vallmajo serait arrivé s'il avait vécu? Le peintre au destin romantique a épousé l'abstraction et l'a utilisée dans sa peinture comme une forme de lutte "un cri qui vient de l'intérieur" contre le franquisme et le fascisme qui sévissaient en Europe. S'il y a une exposition qu'il ne faut pas rater cet été, c'est bien celle, remarquable, de Vallmajo au musée Terrus à Elne (visible jusqu'au mois d'octobre).
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