A l’initiative des communes d’Elne et d’Argelès-sur-Mer, de la Confédération des Réserves Naturelles Catalanes et du Parc Naturel Marin du Golfe du Lion, les citoyens du territoire étaient invités ce samedi matin à une action éco-citoyenne de nettoyage de la plage après le passage de la tempête Gloria.
Depuis une dizaine d’années, ce nettoyage est traditionnellement organisé par la ville d’Elne, au mois de juin, avant la saison estivale. Mais cette fois, c’est un paysage chaotique qui attendait les volontaires : entre l’embouchure du Tech et au-delà de la plage d’Elne, un amoncellement sur toute la plage de troncs, roseaux, végétaux de toutes sortes, jusqu’à 1 m d’épaisseur et plus de 20 m de large à certains endroits. Et mêlés à tout ça, des détritus de toutes sortes charriés par les eaux du Tech et de la mer.
Une bonne centaine de citoyens, adultes et enfants, armés de gants et sacs poubelles fournis par les organisateurs, ont passé au crible ces amas pour ramasser bouteilles en plastique ou verre, fragments de polystyrène et d’emballages divers, etc.
Parmi eux, une douzaine de membres de notre collectif et de notre liste, motivés et concernés par cette situation.
En effet, après ce tri des déchets divers, restera le problème majeur de nettoyer la plage de ces quelques 6000 m 3 de bois « salé » qui ne peuvent pas être brûlés sur place pour cause d’émanations toxiques de dioxine. Une difficulté et un coût que les municipalités concernées devront surmonter au lendemain de leur élection, avant l’arrivée des premiers vacanciers…
Un autre sujet, que nous abordons aussi dans les réflexions autour de notre programme, est celui de la gestion des déchets. En effet, la majeure partie du ramassage de ce jour, en nombre de fragments, concerne le plastique, en particulier le polystyrène, et cela a choqué tous les gens présents. Les petits fragments et micro-billes générés par l’érosion marine, le vent et le sable ne peuvent être collectés, et finiront par retourner à la mer ou être enfouis : invisibles, mais polluants. C’est la question plus globale de la réduction de nos déchets qui est posée, en particulier le plastique : pour cela, il faudra modifier notre consommation, et nous avons la volonté d'accompagner la population dans cette prise de conscience.
